Résonance
Hartmut Rosa définit la résonance comme « un rapport cognitif, affectif et corporel au monde dans lequel le sujet, d'une part, est touché […] par un fragment de monde, et où, d'autre part, il "répond" au monde en agissant concrètement sur lui, éprouvant ainsi son efficacité » (p. 187)
Le saule pleureur - Cedrik Hardy, 2010
Ankylosé de fleures et de ces ronces qui poussent au fond des poches de ma douce
En qui l'eau sait faire mon cœur la pare du bon grain de l'ivraie
Et si l'autre pouvait malgré lui se faire maitre semeur et en douce
Se planter comme saule pleureur a tes trousses...
En qui l'oser trouver cette graine par trop curieuse a notre goût
Mais qui se laisserait bien semer d'un baiser dans le creux de ton cou
Quant a moi je pourrais de mes lèvre me faire l'acrobate jaloux
Me penchant comme saule pleureur a ton cou...
Empruntant ses sonnets à Quichotte rompus fleurant bon la toscane
Et trainant dans ses voies de furets les faux plis de ses fausses soutanes
Qui charriant à regret les toujours déversées paroles de Saint Antoine
Effleurant comme saule pleureur a tes sens à tes trousses nos cœurs....
A qui faire nos cours nos leçons de savoir tomber dans nos filets
A qui tordre nos pauvres frimousses et sourires pour le moins maigrelets
Et si l'autre pouvait oubliant les penchants de son coeur qui se gausse
Se planter comme saule pleureur a tes chausses...
En lui trouver l'audace du semeur accomplit par le temps qu'il y passe
De quel bois se faire fondre la glace en tout bien tout honneur toute classe
Puisqu'un autre pourrait pour de bon se faire maitre seumeur et sans moi
S'enfiler comme saule pleureur à ton doigt...
Empruntant ses sonnets à Quichotte rompus fleurant bon la toscane
Et trainant dans ses voies de furets les faux plis de ses fausses soutanes
Qui charriant à regret les toujours déversées paroles de Saint Antoine
Effleurant comme saule pleureur a tes sens à tes trousses nos cœurs...
Ne sachant que mûrir par trop peu de soleil par trop peu de patience
Par trop peu d'un peu trop pour tout dire le langage de ma pauvre semence
Portant loin ses sourires les ombrages élancés de ses caresses branches
S'écoulant comme saule pleureur sur tes hanches...
Mais si l'autre savait a quel point on se fout de ses rondes de nuit
Assis là où la cigale fait la bêcheuse en cithare assouvie
Et si l'autre pensait à tout ceux qui voulurent de leur fleure de panse
Se planter comme saule pleureur à tes sens...
Empruntant ses sonnets à Quichotte rompus fleurant bon la toscane
Et trainant dans ses voies de furets les faux plis de ses fausses soutanes
Qui charriant à regret les toujours déversées paroles de Saint Antoine
Effleurant comme saule pleureur a tes sens à tes trousses nos cœurs...